Hello ! Voici un texte que j'ai écris pour un défi à thème sur le serveur discord des Fleurs de Papier. Il s'agissait d'un défi dans lequel on devait s'inspirer de ce thème : une lumière dans l'obscurité. Il y avait une contrainte définie également, je devais caser le mot "doré" quelque part.

Voici mon texte, en espérant qu'il vous plaira !

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Leur lumière s’éteindrait brutalement un jour, même au sommet de leur gloire. C’était, après avoir fait un vœu, leur destinée en tant que gardien des étoiles. Miserena n’avait d’autre choix que de l’admettre : elle allait être vaincue. Au milieu des ténèbres qui dévoraient la splendeur de son étoile, Astrole, sa lumière faiblissait dangereusement.
Elle n’avait plus rien de celle qui avait l’habitude de s’amuser avec le clair-obscur et à faire plier le soleil et la lune comme bon lui semblait. Au contraire, c’était à peine si elle pouvait désormais contrôler son don.
Elle ne voulait qu’une chose. Elle voulait seulement être cette aube radieuse qui empêcherait les enfants des générations futures à devoir se sacrifier pour protéger les astres. Vêtue de son armure dorée par sa lumière, elle ne voulait rien d’autre qu’être suffisamment forte pour empêcher la sinistre Ténésia de tout voler : la joie, l’insouciance, la vie, plus simplement. Son cœur se serra à l’idée de ce qu’entraînerait son échec. Même si elle venait à fuir et survivre, que deviendrait son étoile ? Laisserait-elle lâchement une nuit éternelle s’abattre chez toutes celles et ceux qu’elle aimait ?

Ténésia avait presque tout pris. Anciennement dragon de la sagesse, elle s’était laissé noyer dans le désespoir et avait laissé son humanité se perdre dans le néant. Ce n’était que par gloutonnerie pour les gardiens et le pouvoir des astres qu’elle s’attaquait à des villes, à des mondes qui ne souhaitaient que vivre en paix. Pour se protéger, les étoiles n’avaient d’autres choix que d’adopter des âmes suffisamment perdues pour accepter l’insensé : en échange d’un souhait, celles-ci combattraient pour leurs bienfaitrices. Ces âmes verraient des corps mutilés et des cités en flammes, entendraient la souffrance et assisteraient aux malheurs de ceux qu’elles ne pourraient protéger.

— Elles combattraient pour des causes perdues également, pensa intérieurement l’enfant.

Car jamais les gardiens ne pourraient vaincre Ténésia et son armée. Elle était trop puissante ; pour preuve, elle ne les voyait que comme des proies. Il n’était qu’une question de temps avant que les étoiles vénérées ne disparaissent.

Miserena regarda autour d’elle. Elle ne voyait pratiquement plus la dépouille de ses amis gardiens déjà tombés au combat. Elle vit le peu qu’il restait du corps de sa chère Mistia : sa tête, et un regard vitreux. Miserana se sentit coupable. Non seulement elle avait été un poids au point que Mistia se sacrifie pour la sauver, mais elle se souvint de la promesse qu’elle lui avait faite. Elle lui avait juré qu’elle se battrait jusqu’à son dernier souffle, même lorsqu’elle aurait envie d’abandonner pour de bon. A défaut de la protéger à son tour, ne pouvait-elle pas au moins tenir sa promesse ?

A cette pensée, l’étincelle dans ses yeux reprit de son éclat. Elle refusait de baisser les bras, pas après que Mistia ait dû abandonner sa vie pour elle. Telle une flamme, toute la volonté du monde surgit d’un coup en elle. Sans qu’elle ne puisse en donner la raison, tout devint clair. Une lumière n’avait pas d’utilité en plein jour. Une lumière était faite pour briller dans la nuit la plus noire et bannir les ombres. Elle appela la lumière dans les contrées du cosmos infini, et la lumière vint naturellement à elle.

Immédiatement, son armure reprit de sa clarté et ses veines s’illuminèrent. Les prochains minutes seraient décisives, car jamais son cœur ne pourrait survivre à un tel effort. Elle invoqua son épée, et découpa les sbires monstrueux de Ténésia qui la maintenaient. Elle força le reste à se rapprocher d'elle grâce à ses chaînes et leur trancha la tête. Puissante jusqu’au bout des doigts, elle élimina un à un ses ennemis. S’occuper d’eux était devenu d’un trivial. Lorsqu’il ne resta plus qu’elle encore debout, elle s’autorisa enfin à s’arrêter. Elle avait décimé une armée à elle seule, victorieuse pour toujours.

Le contrecoup fut violent. Elle cracha du sang et des perles de sueurs coulèrent le long de son corps. Elle fut prise de spasmes violents avant de tomber au sol parmi les autres. La sentence, la fin pour elle qui avait eu l’insolence d’abuser du pouvoir de ses bienfaitrices. Alors que ses yeux s’embuaient, le ciel devint de plus en plus clair. Les premiers rayons du soleil se levèrent à l’horizon et illuminait les restes de ce champ de bataille. Face au ciel, elle s’efforça de sourire une dernière fois.

— L’aube se lève.